Une nouvelle sélection de livres et le retour de la liseuse que j’avais un peu délaissée dernièrement. Cette fois ci un seul coup de coeur sur les 4 livres que je vous présente, mais surtout deux livres pas loin de la déception. En tout cas niveau lecture j’ai été très efficace dernièrement. Je m’en réserve un peu pour les vacances notamment sur ma liseuse qui va être plus facile à emmener. En tout cas la sélection d’aujourd’hui est assez différente de d’habitude, j’espère qu’elle vous plaira.

Bombay Girl – Kavita Daswani
Dernier volet sorti d’une trilogie, Bombay Girl nous fait pénétrer les hautes sphères de l’élite indienne et nous entraîne au côté de Sohana, l’héroïne, dans la conquête de l’empire familial. Jugée frivole et superficielle, Sohana pour récupérer son amour perdu, se lance dans la course à l’héritage de Baddash Industries au côté des autres membres de sa famille. Seule fille de cette puissante famille indienne, elle va se heurter à la misogynie des siens, mais aussi aux nombreux secrets de sa famille.
J’ai beaucoup aimé l’intrigue tant par l’émancipation de l’héroïne que par l’atmosphère grouillant de Bombay. C’est assez rare de pénétrer l’univers des milliardaires indiens et j’ai trouvé que c’était plutôt original, bien qu’on puisse tout à fait faire une comparaison avec Gossip Girl ou Paris Hilton. J’ai regretté cependant que le roman ne soit pas plus développé, il y avait matière à creuser sans pour autant faire du surplace.
C’était une petite lecture sans prise de tête et je me replongerai volontiers dans l’un des romans précédents pour voir si l’auteure a travaillé en longueur sur le triptique. J’ai d’ailleurs acheté Mariage à l’Indienne que je commencerai bientôt.
Agrippine : Sexe, Crimes et Pouvoir Dans la Rome Impériale – Virginie Girod
Vous connaissez mon amour pour les biographies des femmes qui ont marqué l’Histoire. J’ai profité d’une promo sur Kobo lors de la journée de la Femme pour en acquérir quelques unes. Ne connaissant pas très bien l’Histoire Romaine, je me suis dit que ça ferait ma culture. Agrippine la jeune, mère de l’empereur Néron, s’est battue depuis son plus jeune âge pour faire montrer son fils sur le trône et récupérer ce qui lui était dû. Petite fille d’Auguste elle avait la certitude que le pouvoir lui revenait de droit.
J’ai beaucoup appris sur cette famille, même si les relations alambiquées des Romains ne sont pas toujours faciles à saisir. J’ai d’ailleurs trouvé dommage que le format liseuse ne soit pas des plus pratiques pour consulter l’arbre généalogique à la fin quand on a du mal entre les différents remariages, adoptions, …
Bien que j’ai trouvé très intéressant que l’auteure nuance le personnage d’Agrippine et revienne sur la réputation qui l’a suivie pendant des siècles, je déplore un peu la construction très scolaire de l’écrit. On retrouve en effet des parties titrées qui sont ensuite résumé comme dans un mémoire qui aurait été publié.
Tous les Hommes Du Roi – Robert Penn Warren
C’est lui précisément qui a été mon coup de coeur de cette sélection. Repéré au détour des rayons de la fnac pour sa couverture, j’ai été intriguée par le petit résumé qui expliquait que l’auteur, Robert Penn Warren, avait obtenu a plusieurs reprises le prix Pullitzer. Etonnée de n’en avoir jamais entendu parlé à travers tout mes cours d’anglais en terminale et en prépa je me suis lancée et je trouve que c’est quand même une honte qu’on nous bassine avec des Dickens, des Paul Auster, … mais qu’on ne nous fait pas étudier Penn Warren.
C’est un livre qui reflète à lui tout seul toute l’ambivalence du Sud du début du XXème. Un spectre de guerre de Sécession qui persiste, une envie d’indépendance machiste, le dilemme psychologique de l’homme politique, avec une ironie et un détachement du narrateur qui me rappelle un peu Céline (mais version humaniste). J’ai vraiment été happée par le style très poétique de Penn Warren. Bien que le roman comporte pas loin de 600 pages on se laisse bercer au grès des récits qui viennent s’intercaler dans l’intrigue principale. Le cynisme du narrateur Jack Burden, assistant du gourverneur Willie Starks alias Le Boss, permet de repenser avec philosophie les notions de Bien et de Mal.
Je vous recommande vivement ce livre si vous aimez la littérature, car c’est un chef d’oeuvre méconnu et il se lit avec une telle fluidité que j’ai hâte de lire d’autres de ses écrits.
L’Espionne – Paulo Coelho
Mon autre déception c’est cette biographie-fiction de Mata Hari qui m’a parue un peu fade probablement parce que j’ai déjà eu l’occasion de lire une véritable biographie de cette femme exceptionnelle et que la synthétisation de toute une vie dans quelques lettres imaginées m’a parue un peu réducteur.Le 15 octobre 1917, la célèbre danseuse parisienne Mata Hari est exécutée pour haute trahison et espionnage. Avant sa mort, elle écrit deux longues lettres à son avocat et à sa fille retraçant sa vie.
J’avais pourtant adoré l’Alchimiste (comme tout le monde j’imagine), et je n’ai pas retrouvé la sagesse de l’écrivain qui m’avait marqué alors. La vie de Mati Hari pourtant prête vraiment à philosopher, car il n’y a pas plus poétique qu’une femme qui se crée des mystères. Malheureusement j’ai trouvé que toute la complexité de l’affaire H21 n’était que survolé, s’arrêtant à des détails factuels. Pour le coup la lecture a été plus que rapide : je l’ai lu en 2 jours et je trouve qu’un peu d’imagination quitte à offrir une version fantasmée de la vie de Mata Hari n’aurait pas fait de mal.
Cette sélection était plutôt diversifiée, j’espère qu’elle vous a plu. N’hésitez pas à partagez avec moi vos dernières coups de coeur littéraires ou a me dire ce que vous avez pensé de ces livres si vous avez eu l’occasion de les lire.
En attendant je vous souhaite une belle journée et un bon week-end
Des bisous
Pauline M.W